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Bonjour, vous montez ou vous descendez ? - Mérite et carriÚre

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Bonjour, vous montez ou vous descendez ? - Mérite et carriÚre

La question du (dé)classement social

Apolline 🐋
Oct 14, 2021
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La Plouf-letter Our Millennials Today est un espace oĂč l'on parle orientation et quĂȘte de sens sur fond de sociologie et mauvais jeux de mots. AthlĂšte confirmé·e ou newbie en brassards, bienvenue 🎣

Tu verras, ici on Ă©voque beaucoup le monde de la natation pour faire rĂ©fĂ©rence au fait de se lancer « dans le grand bain » Ă  l’ñge adulte. La piscine, c’est le monde – du travail le plus souvent. Le couloir de nage, c’est la voie que l’on choisit. Les diffĂ©rentes techniques de nages, les paliers que l’on passe. Enfin, les nageur·ses sur la planche ou dans le bassin, ce sont les personnes qui, comme toi et moi, sont en quĂȘte de sens. Si besoin, tu peux consulter ce lexique natatoire !

Tu peux aussi

  • Plonger dans le carnet de jeu À l’eau pour lancer ton introspection

  • DĂ©couvrir le programme introspectif La culbute pour apprendre Ă  te connaĂźtre et tracer ta voie

  • Suivre La piscine sur Instagram ou Linkedin

  • T’abonner Ă  la Ploufletter si on t’a transfĂ©rĂ© cette Ă©dition

Sur ce, bonne sĂ©ance 🐋


🐟 Avant le plongeon

Coucou toi, comment ça va ? J’espĂšre que tu tiens le coup face au changement de courant saisonnier ! Ici tout va bien, j’ai repris l’aquabiking aprĂšs un mois Ă  panser mes plaies (les 100km Ă  vĂ©lo ont apportĂ© leur lot de stigmates), et j’attends dĂ©sormais l’hiver et les raclettes

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avec impatience.

Pour tout t’avouer, cette Ă©dition n’était pas du tout prĂ©vue. Initialement, j’avais Ă©crit un billet de (mauvaise) humeur sur le fast dev perso. Mais pourquoi un tel revirement ? Bonne question.

En fait, la semaine derniĂšre, le dernier Ă©pisode de PloufđŸŠâ€â™€ïž est sorti. Pendant notre Ă©change, nous avons parlĂ© de la peur du dĂ©classement social aprĂšs une culbute – effectuĂ©e pendant nos Ă©tudes ou aprĂšs. À titre personnel, cette question a beaucoup influencĂ© mes dĂ©cisions d’orientation et continue de le faire aujourd’hui. Par curiositĂ©, j’ai lancĂ© un appel sur le compte insta pour savoir si d’autres personnes se retrouvaient dans cette peur.

Non seulement ce sondage a suscitĂ© beaucoup de rĂ©actions, mais les rĂ©sultats Ă©taient sans appel : on Ă©tait beaucoup dans le mĂȘme bassin. Je me suis donc lancĂ©e dans des recherches sur le sujet et, malgrĂ© mes envies de tout condenser en un post, ça n’a pas marchĂ©. Voici donc la suite de mes rĂ©flexions.

Fasten your bouĂ©e, we’re about to take off đŸŠâ€â™€ïž

👋 On recrute des nouveaux nageur·ses. Tu veux rejoindre la team ? c’est juste ici 👇


🩑 d’hĂ©rito Ă  mĂ©rito

« La noblesse ancienne reprend ses titres. La nouvelle conserve les siens. Le Roi fait des nobles a volonté : il ne leur accorde que des rangs et des honneurs, sans aucune exception des charges et des devoirs de la société » Article 71 de la charte constitutionnelle du 4 juin 1814

Et si on parlait mérite avant de parler déclassement social etc. ?

En 1814, le terme « Noblesse d’Empire » est utilisĂ© pour la premiĂšre fois afin de diffĂ©rencier la noblesse d’Ancien RĂ©gime – celle historique – et la nouvelle, anoblie par NapolĂ©on. Le clivage entre les deux est simple. Sous la monarchie de droit divin, la noblesse d’Ancien RĂ©gime repose sur un systĂšme hĂ©rĂ©ditaire oĂč la mobilitĂ© sociale est faible – voire inexistante. Sous l’Empire, le paradigme change et la mobilitĂ© sociale s’accroit par l’apparition de ce nouveau titre de noblesse dĂ©nuĂ© de privilĂšges – hormis celui du statut qu’il confĂšre. DĂšs lors, la noblesse se monnaye contre services civils ou militaires rendus Ă  l’État. Avec ce geste, NapolĂ©on ouvre une ligne de nage dans le bassin social : la mĂ©ritocratie. RĂ©ussir hors de sa classe est dĂ©sormais possible – et accessible. En 1814, Louis XVIII reconnaĂźt ces nouveaux titres avec la Restauration. L’article 71 de la Constitution rappelle cependant que les athlĂštes nouvellement parvenu·es n’auront jamais le panache ni la reconnaissance des « vrai·es ». De fait, l’Empereur a certes le droit d’anoblir, mais il n’a cependant pas celui de faire accĂ©der les nouveaux nobles aux privilĂšges des premier·es.

Avec ce changement de prisme, on peut voir les balbutiements de la sociĂ©tĂ© libĂ©rale dans laquelle nous vivons oĂč, une fois les catĂ©gories sociales tombĂ©es, tout devient –– techniquement – possible. Chaque effort mĂ©riterait donc rĂ©compense par des bonnes notes, de « bonnes » Ă©tudes, un « bon » travail et ainsi de suite. 

De mĂȘme, dans les eaux religieuses, le mĂ©rite a la part belle. Chez les chrĂ©tien·nes, nos actions dĂ©terminent notre vie « d’aprĂšs ». Chez les hindouistes et les boudhistes, on parle de karma. Le karma, c’est un peu le talion

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: « On rĂ©colte ce qu’on sĂšme ». Plus on est exemplaire, plus on Ă©volue dans la chaĂźne de rĂ©incarnation des Ăąmes. Cette notion est d’ailleurs associĂ©e Ă  une Ă©chelle de valeur sociale – ce qui justifie entre autre l’existence des castes.

Les contours du mérite possÚdent donc des similitudes dans nos imaginaires. Ce sont eux que décrit Annabelle Allouche dans une intervention sur le sujet

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  avec, comme exemple, Rocky Balboa.


💡 snack break - on - Rocky et le succùs

Askip, Rocky serait l’égĂ©rie ultime de l’adage started from the bottom now we here (je dis askip parce que je n’ai pas vu le film).

Son parcours, selon Annabelle Allouche, présente notre définition contemporaine du mérite, soit un « principe de justice qui vise à répartir les biens et les positions sociales désirables». Pour cela, son histoire contient trois éléments :

  1. L’effort individuel physique et mental - il en faut de la motiv’ pour aqua-boxer jour et nuit

  2. La souffrance et le sacrifice personnel qui, dans notre univers judéo-chrétien entretien l'empathie de la part de son entourage et accentue le besoin de récompense

  3. Le public qui est lĂ  pour juger le droit au mĂ©rite – ou non – puisque s’élever socialement c’est quitter un groupe pour ĂȘtre acceptĂ© – symboliquement – par un autre. Mieux vaut avoir l’aval du dernier pour ne pas nager en solo donc

À titre personnel, je trouve la mise en avant de l’abnĂ©gation comme qualitĂ© premiĂšre du mĂ©rite impressionnante. Comme si « rĂ©ussir » ne pouvait se conjuguer avec la facilitĂ©. Anecdote personnelle, on m’a dĂ©jĂ  fait la remarque que je ne mĂ©ritais pas mes rĂ©sultats au vu du (peu de) travail fourni (lol). J’ajouterais donc un dernier point au mĂ©rite : celui-ci comporte une forme de mise en scĂšne. L’effort et la souffrance, oui, mais ceux-ci doivent se lire sur notre parcours pour prĂ©tendre ĂȘtre rĂ©compensé·es ensuite.

💡 snack break - off - fin du ring

stagner c’est dĂ©jĂ  rĂ©trograder ?

🩀 aller à contre-courant 

Bienvenue dans le moment étymo

« On constate depuis 1993 que la “mobilitĂ© sociale observĂ©e” –autrement dit la part totale des individus socialement mobiles dans la population– a fortement ralenti sa progression » Camille François

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La notion de transfuge renvoie d’abord Ă  un imaginaire militaire, en insistant sur la notion de traĂźtrise. Étymologiquement « trans » est une prĂ©position qui signifie « aller au delĂ  ou par-delĂ  de »

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. Cela induit la notion de mouvement, de changement. Le verbe « Fugere » quant Ă  lui, partage son origine avec fuguer, soit, le fait de fuir un lieu – et ici, une condition sociale. La dĂ©finition Larousse de transfuge est 👇

« 1. Soldat qui déserte et passe à l'ennemi.

2. Personne qui abandonne un parti, une doctrine pour se rallier à un, une autre. »

Aujourd’hui, dans nos imaginaires, « transfuge de classe » renvoie Ă  une logique verticale (quasi exclusivement) ascensionnelle. On peut donc penser que refuser de jouer le jeu mĂ©ritocratique c’est, en quelque sorte, trahir sa condition

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 .

Pourtant, risque-t-on rĂ©ellement de rĂ©gresser socialement lorsqu’on change de ligne de nage ?

D’un certain point de vue, oui. Laura me confiait ainsi dans l’épisode ĂȘtre bloquĂ©e Ă  l’idĂ©e de se dire que son nouveau statut pouvait ĂȘtre perçu comme dĂ©cevant par son entourage plus ou moins proche.

« Si dans 10 ans des anciennes connaissances se demandaient ce que je fais et que la rĂ©ponse est « caissiĂšre », ça me gĂȘnerait. Peu importe si cela me plaĂźt ou non »

Peut-on donc aussi ĂȘtre transfuge « Ă  l’envers » ? C’est la question que je te propose d’explorer ensemble.


🩐 Le mĂ©rite de ralentir

objectif tesla & growth moula 

Vouloir casser la logique du mĂ©rite pour se dire que « plus Ă©gal moins », c’est pour le moins Ă©tonnant, je te l’accorde. Qui sont donc ces nageur·ses qui envisagent – ou qui peuvent s’autoriser – de rĂ©trograder socialement ?

« J’ai jouĂ© le jeu, maintenant c’est bon, je peux me pencher sur mes envies » S.

« J’étais attristĂ©e pour moi, j’avais cochĂ© toutes les cases et pourtant, je n’étais pas heureuse » Ornella

Je me suis longtemps posĂ©e la question, et la rĂ©ponse m’est venue lors d’une discussion dans les vestiaires entre deux sĂ©ances d’entraĂźnement. Le sujet n’avait, en apparence, rien Ă  voir avec l’ascension sociale. Nous parlions dĂ©croissance, slow travail VS. tourisme de masse et dĂ©consommation – mes trois chevaux de batailles du moment. Ce Ă  quoi l’on m’a rĂ©pondu :

« C’est simple de dire ça quand tu as dĂ©jĂ  tout testĂ© »

J’avoue que je ne m’y attendais pas. J’ai cru, un instant, ĂȘtre l’Europe ou les États-Unis en train de faire la morale aux pays en hypercroissance socio-Ă©conomique Ă©tant moi-mĂȘme passĂ©e par les phases d’over-consommation / voyage / etc. que je condamne aujourd’hui. Je ne te raconte pas ça car cette newsletter est mon carnet de nage – quoique –, mais plutĂŽt parce que je me suis rendue compte Ă  ce moment que le mĂ©rite, c’est aussi une question de contexte. Pour moi, l’écologie – comme notre avenir collectif dans ces eaux houleuses – m’importent plus que changer de combinaison chaque saison. À ce titre, je suis donc prĂȘte Ă  me « dĂ©classer » socialement et adopter d’autres codes alternatifs. Mais pour des personnes n’ayant pu accĂ©der dans un premier lieu Ă  la consommation de masse – encore prĂ©sentĂ©e comme un marqueur social fort

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–, y renoncer c’est aussi faire le deuil d’une certaine ascension sociale.

« J’ai besoin de mettre la daronne Ă  l’abri » Le risque est-ce rester ou partir ? Podcast Plouf đŸŠâ€â™€ïž

grimper ou mourir

Le week end dernier, j’ai Ă©tĂ© faire un tour du cĂŽtĂ© du festival Les chichas de la pensĂ©e à Pantin – du podcast Ă©ponyme. J’ai trouvĂ© le festival super intĂ©ressant, notamment sur ces questions de mĂ©rite, et hors de ma zone de connu. Ces rĂ©flexions ont Ă©tĂ© abordĂ©es par plusieurs artistes et entrepreneur·ses invité·es. En particulier, Ramdane Touhami, fondateur d’Officine Universelle Buly 1803, maison rĂ©cemment acquise par le groupe LVMH. Au cours de sa masterclass, Ramdane a prĂ©sentĂ© sa rĂ©ussite – au-delĂ  d’une revanche sociale –, comme une maniĂšre de prendre le pouvoir Ă©conomique pour entrouvrir la porte du succĂšs Ă  un public trop peu reprĂ©sentĂ© dans ces sphĂšres. 

« Je suis le premier « bougnoule » Ă  avoir créé et vendu une boĂźte de luxe Ă  la française. C’est historique. J’ai entrouvert la porte, maintenant c’est Ă  vous d’y rentrer. Ça n’aura servi Ă  rien si personne ne suit » Ramdane Touhami, Les Chichas de la pensĂ©e, 10/10/2021

Ici, gagner la course n’est pas seulement perçu comme un droit, c’est presque un devoir. Dans son cas – et celui d’une bonne partie du public desdites chichas –, rĂ©ussir est une maniĂšre d’honorer les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes, leur dĂ©racinement, leurs sacrifices ; tout en traçant une nouvelle norme pour les gĂ©nĂ©rations suivantes. La logique « started from the bottom now we here » sous fond d’inclusivitĂ©.

Maboula Soumahoro, professeure et Ă©crivaine, elle, traduisait aussi cette rĂ©ussite – ou du moins, le fait d’entreprendre une action – comme une maniĂšre de visibiliser sa population. Cette reprĂ©sentativitĂ© – pour elle, ĂȘtre une femme noire professeure –, donne donc un exemple aux jeunes espoirs du bassin et normalise un statut inaccessible Ă  son Ă©poque. 

La question du mĂ©rite et du pouvoir socio-Ă©conomique des populations marginalisĂ©es – ici les personnes issues de l’immigration a pris Ă  mes yeux un sens nouveau. Au-delĂ  de leurs origines ethniques, cela m’a aussi rappelĂ© aussi qu’aujourd’hui, en France, il faut environ 6 gĂ©nĂ©rations pour passer d’un revenu faible Ă  un revenu moyen

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. Dans ce cas, ralentir la cadence de nage n’est pas une option si l’on veut rester en lice. 

je fais référence à ce post 

le capital au multiples facettes

On l’oublie souvent, mais les sociologues ont identifiĂ© trois types de capital.

  1. Le capital Ă©conomique qui repose essentiellement sur patrimoine financier (et donc le poste qui va avec puisqu’on a tendance Ă  associer un titre Ă  une fiche de paie)

  2. Le capital social, soit notre rĂ©seau. Celui-ci est Ă  la fois hĂ©ritĂ© de notre famille et cultivĂ© via nos Ă©tudes ensuite – les Ă©coles de commerce jouent beaucoup lĂ -dessus

  3. Le capital culturel, aka l’ensemble des connaissances (savoir-faire, savoir-ĂȘtre) acquises par un individu – souvent sanctionnĂ©es par un diplĂŽme. Il englobe Ă©galement nos habitudes culturelles, dĂ©veloppĂ©es pendant notre enfance via l’éducation familiale

C’est l’addition de ces trois capitaux qui constituent un individu et son statut « final » selon Bourdieu. 

Lorsque l’on parle mĂ©rite et rĂ©ussite, on insiste gĂ©nĂ©ralement sur une des trois variables. Pour Radmane par exemple c’était le capital Ă©conomique qui primait sur les deux autres, ce qui lui a permis de s’élever au-dessus de sa condition initiale. Pour lui, c’est ensuite aux gĂ©nĂ©rations futures de continuer son travail d’ascension en dĂ©veloppant, cette fois, les autres aspects du capital et ainsi « terminer leur assimilation ». D’une certaine maniĂšre, cela rappelle l’opposition entre les deux noblesses, leurs codes et leurs habitudes. Un titre ne fait pas tout comme ici, la moula n’achĂšte pas le respect des autres nageur·ses.

« Quand je me regarde le matin, je suis moi, Radmane. Quand je sors de chez moi, le regard des gens me rappelle que je suis un « bougnoule ». Ils disent en creux, « Bougnoule ! », « Bougnoule ! » Radmane Touhami au festival Les chichas de la pensée, 10/10/2021

Si l’on va au bout de ce raisonnement, il en va de mĂȘme pour le « dĂ©classement » qui peut effrayer tout·e nageur·se considĂ©rant une culbute en fin de longueur. RĂ©duire un capital peut Ă©quivaloir Ă  gagner dans un autre, ce qui nous maintient Ă  flot de notre position sociale. Ainsi, quand un·e jeune diplĂŽmé·e quitte son emploi prestigieux pour renouer avec les arts manuels, le « dĂ©classement » n’est pas vraiment prĂ©sent puisqu’iel conserve, de fait, son rĂ©seau et son bagage culturel initial. Bagage qu’iel continuera d’étoffer avec sa nouvelle formation et crĂ©ativitĂ© pratiquĂ©e quotidiennement si l’on parle – Ă  tout hasard – de poterie ou de pĂątisserie. Et, si sentiment de dĂ©classement il y a, la possibilitĂ© de jouer sur les capitaux pour revenir Ă  une Ă©quation satisfaisant notre besoin de reconnaissance Ă©conomique est toujours prĂ©sente.

Quoiqu’il en soi, se poser la question d’un possible retour en arriùre, c’est un privilùge. 


👀 So what ?

Pour moi, le mĂ©rite et le jeu des trois capitaux, c’est un peu comme l’ikigaĂŻ : l’essentiel est de trouver son Ă©quilibre. Marine le disait Ă©galement au bord du bassin : gagner en responsabilitĂ©s, en salaire, c’est parfois devoir faire des compromis sur le temps travaillĂ©. Cela aussi a des rĂ©percussions sur notre dĂ©veloppement personnel et nos capitaux. Dans le podcast Ma juste valeur, Insaff insiste sur cet aspect holistique de notre valeur-travail. Pour elle, les avantages en nature comme demander un temps-partiel rĂ©munĂ©rĂ© Ă  temps-plein sont tout autant de maniĂšres Ă  valoriser notre travail, au mĂȘme titre – si ce n’est plus – qu’une augmentation. Car, pourquoi vouloir toujours plus de money si l’on a pas le temps d’en profiter ?

J’ai conscience qu’il est plus simple de l’écrire que de l’appliquer, mais y rĂ©flĂ©chir ensemble, c’est la premiĂšre Ă©tape. J’ai lancĂ© beaucoup de perches sans rĂ©ponse, mais je n’avais jamais vraiment rĂ©flĂ©chi Ă  ces notions avant.

Bref, si tu veux prolonger la discussion, me donner ton avis etc. tu peux rĂ©pondre Ă  ce mail ou m’envoyer un MP sur insta, ces sujets me passionnent – et j’avoue que je m’y connais peu !


🛠 Quelques ressources avant de se quitter

👉 TLDR, le post insta qui rĂ©sume et la story associĂ©e avec des tĂ©moignages de la communautĂ©

👉 Cet Ă©pisode de Parcours de combattants – une Ă©mission RFI – avec Jonathan Hude-DufossĂ© pour parler mĂ©rite

👉 SociĂ©tĂ© française et passion scolaire d’Aziz Jellab

👉 L’épisode de Plouf đŸŠâ€â™€ïž avec AnaĂŻs de So Many Ways avec qui j’avais parlĂ© de la notion de privilĂšge dans nos remises en question


Ça t’a plu ? Fais passer le mot et partage cette Ă©dition ! Tu peux aussi liker ou commenter l’édition, ça m’aide Ă  voir quels sont les sujets qui vous parlent 

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👉 Cette Ă©dition a rĂ©sonnĂ© avec ton expĂ©rience de nageur·se ? Envoie moi un email si tu souhaites tĂ©moigner

👉 Tu ressens le besoin d’ĂȘtre accompagné·e dans ta rĂ©flexion professionnelle ? Tu peux aller faire un tour du cĂŽtĂ© du shop de La piscine ou m’envoyer un email pour Ă©changer sur tes besoins

👉 Tu fais partie d’une structure Ă©ducative / entreprise et ces sujets d’orientation / quĂȘte de sens animent vos Ă©quipes ? Envoie moi un email (hello@thewhy.xyz) si tu veux que l’on en discute ensemble


À trùs vite pour un nouveau plongeon 🐋 

Apolline

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Le winter body ne peut pas se construire seul

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« Ɠil pour Ɠil, dent pour dent »

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UniversitĂ© populaire : l’idĂ©ologie du mĂ©rite individuel, Annabelle Allouche

4

Source : Slate

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Source : Le Gaffiot

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Je n’ai pas la rĂ©ponse Ă  cette question

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cc la tesla et le voyage dans l’espace

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Source : #6 MĂ©ritocratie 1/3 | Je ne pense pas ĂȘtre mĂ©ritante, la non-reproduction est largement dĂ©terminĂ©e

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