Ploufletter by Our Millennials Today

Share this post

Se libérer des notes

ourmillennialstoday.substack.com

Se libérer des notes

Mission impossible ?

Apolline Rigaut
Feb 23, 2022
Share this post

Se libérer des notes

ourmillennialstoday.substack.com

Avec La Ploufletter, on part à la rencontre d’étudiant·es et jeunes diplômé·es qui se sont lancé·es dans le grand bain de l’orientation. On y parle aussi éducation et sociologie sur fond de mauvais jeux de mots. Athlète confirmé·e ou newbie en brassard, bienvenue 🎣


🐟 Avant le plongeon

« À reprise de nage prématurée, engelures assurées » Proverbe non inventé

Coucou toi, comment vas-tu ? Ça fait longtemps qu’on ne s’était pas retrouvé·es pour une séance de nage ensemble. Ça m’avait manqué !

J’espère que ton retour à l’eau le mois dernier s’est bien passé. Pour moi, c’était plutôt new year lessivée me que cotillons et célébration. J’ai fini 2021 les abdos en vrac (l’aquabike m’a tuer), et 2022 a commencé en ventriglisse : la piscine a été acceptée pour rejoindre le centre d’entraînement d’Arty Farty (Hôtel71). J’ai donc repris le crawl pour quitter Paris, chercher un appartement à Lyon et relancer mon activité en freelance

1
, le tout sur fond de création de contenu. Un beau programme pour réveiller mes muscles engourdis par les eaux hivernales.

Mais trêve de discussion et place à la natation ! Aujourd’hui, on parle notes. À l’origine de cette réflexion se trouve le dernier épisode d’Au bord du bassin avec Jana. Au cours de celui-ci, l’on a beaucoup parlé de notre relation à la notation. Depuis, je m’interroge sur l’influence que peut avoir ce système sur nos manières de penser, de s’orienter et de travailler.

Fasten your bouée, we’re about to take off 🏊‍♀️

accurate picture of la fatigue m’éclatant au sol

👋 On recrute des nouveaux nageur·ses. Tu veux rejoindre la team ? c’est par ici 👇


🐙 La boule et zéro

(Ok le jeu de mots était nul)

À l’origine, on ne notait pas. On s’appuyait sur un système de boules de couleur pour signifier au candidat s’il était reçu ou non à l’examen. Simple, basique. Mais alors, qui a eu cette « folle idée » de chronométrer nos performances ? Car pour une fois, « ce sacré Charlemagne » n’y est pour rien.

« j’ai des amis de haut rang (et bourré·es de talents) »

C’est aux jésuites que l’on doit l’approche compétitive de l’enseignement. Ce collège, créé au XVIème siècle par le maître-nageur Ignace de Loyola

2
 « a pour objet de former une élite intellectuelle et religieuse, « des soldats de Dieu », fers de lance de la Contre-Réforme
3
 ». Dès sa fondation, la pédagogie jésuite diffère avec celle de son époque. Outre le fait qu’aucun châtiment corporel n’y est autorisé, ce club d’entraînement est ouvert à tous
4
, indépendamment de l’origine sociale des aspirants crawleurs. L’objectif est d’élargir les rangs de leur équipe de natation pour mieux faire front face à « la menace protestante », l’aristocratie ne remplissant plus ce rôle.

Pour encourager les élèves à se dépasser, la compétition est omniprésente. Chaque classe est divisée en deux groupes rivaux – les Romains et les Carthaginois – s’opposant sur le terrain de guerre scolaire. Au cours de l’année, les professeurs évaluent le niveau de maîtrise de chacun dans diverses disciplines natatoires à l’aide d’un système de points. De leur addition découle un classement. L’enjeu y est double car, si l’opposition est avant tout collective, l’établissement d’une hiérarchie interne pare également la compétition d’un aspect personnel. Une fois la saison terminée, le classement – et la notation – décide·nt des de l’évolution (ou non) à la catégorie supérieure.

Il faudra attendre le XVIIIème siècle, et le vétéran nageur Gaspard Monge pour que le procédé d’évaluation s’affine. Celui-ci utilise un système lettré (de a à g) pour évaluer les compétences des candidats au concours d’officiers de la marine

5
.  Ceci lui servira ensuite de modèle pour élaborer le barème sur 20 adopté dans son école – Polytechnique. C’est Ferry qui démocratisera cet instrument de mesure avec les lois de 1880
6
. 

«bien sûr que je le vaux bien » 

Cette conception initiale de l’évaluation illustre bien notre conditionnement à :

  1. vivre dans un climat de compétition constante (diviser pour mieux régner tsé)

  2. conditionner notre valeur personnelle à notre performance

  3. devoir constamment travailler à prouver cette valeur temporellement limitée (au trimestre / à l’année / etc.)

In fine, la note est un moyen de se faire reconnaître par ses co-nageur·ses en tant que personne de valeur. Cette distinction est d’ailleurs très polarisée puisqu’on peut se différencier en tant que « nageur·se d’excellence » ou, à l’inverse, en devenant un·e « cancre » dont les piètres performances plombent l’équipe. 


🦀 « tu es arrivé·e combien toi ? »

avoir un bon chrono, ça s’entretient

Je me souviens d’une fin d’entraînement où un·e maîtres·se-nageur·se nous avait dit « c’était super, mais je n’ai mis aucun 20. Vous comprenez : rien n’est jamais parfait »

Cette anecdote remonte à l’école primaire. Même si, depuis, personne n’a verbalisé de nouveau une telle approche de la notation, je trouve qu’elle illustre à merveille son esprit. On lie dès notre jeunesse valeur et résultats, tout en sachant que la note maximale est hors d’atteinte, quelque soit notre implication. Comme si cette asymptote avait pour vocation de nous encourager à toujours donner plus en entraînement, quitte à nous épuiser. C’est peut-être à cause de cette carence que, plus tard, lorsqu’on s’interroge sur notre choix de discipline, on se dit que, dans un premier temps, on va aller aussi loin que possible. Pour « faire ses preuves » puisque notre valeur sociale et personnelle s’obtient du regard que portent nos co-nageur·ses sur notre trajectoire

7
.

Dans l’édition sur le mérite, j’avais d’ailleurs parlé du biais d’engagement qui pouvait découler du fait d’être bon·ne élève, nous emmenant à barboter dans une ligne de nage qui ne nous correspond pas vraiment (cf. l’épisode Paumées now we here où Marine raconte comment elle s’est retrouvée « à signer pour un prêt étudiant comme si j’achetais une baguette de pain à la boulangerie »).

l’échec comme distinction

Et, comment ne pas avoir peur de la mauvaise note puisqu’on l’associe, dès l’école, à la sanction ? Que l’on parle heures de colle, entraînements supplémentaires, redoublement ou simple éviction du club, être « mauvais·se » nous coule. Et je parle uniquement des répercussions dans le cadre scolaire puisque chaque famille possède sa propre relation au chrono et à la réussite. 

La quête de la note moyenne – permettant de rester dans le peloton de nage – semble donc être avant tout un confort social plus qu’une volonté personnelle. De même lorsqu’on intègre une équipe de nage professionnelle. Dans une vidéo de France TV Slash sur le fait de ne pas posséder de diplôme, une des invitées évoque le moment où, à 15 ans elle est entrée en dissonance avec le système scolaire car elle souhaitait s’orienter vers un club à la réputation « inférieure » à ceux auquel elle aurait pu prétendre grâce à ses résultats. Comme si, ne pas avoir « l’ambition de son chrono » était trahir sa condition – et équivalait à chercher la sanction, voire, le déclassement.

À l’inverse, deux autres témoignant·es exprime leur mal-être engendré par le fait de ne pas réussir à se conformer, sanctionnant leur appartenance à la norme 👇

« Je me sentais mal de ne pas avoir réussi à obtenir quelque chose que tout le monde semblait avoir facilement [le bac] »

« On m’a donné le trophée du plus mauvais élève de la classe. Je l’ai pris mais autant vous dire que je ne l’ai pas brandi. Je l’ai tout de suite mis sous mon bras et je suis vite parti »

Sur Plouf 🏊‍♀️ aussi natation et notation s’entremêlent. Julie fait partie de celleux qui ne rentraient pas dans le moule scolaire et ont rapidement dû se poser des questions sur leur trajectoire. D’abord parce que son chronos coulaient, mais aussi – et surtout – parce qu’autour, on lui faisait comprendre qu’une sortie de bassin était sérieusement à envisager, faute de conformité.

« Je me faisais déchirer à l’école. Quand on te dit que t’es nulle pendant toute ta scolarité, tu ne penses pas à un schéma de réussite aux petits oignons » Julie Au bord du bassin

Ce procédé de mise à l’écart – dans une filière considérée comme moins prestigieuse ou rapidement professionnalisante au lycée – se retrouve ensuite dans l’enseignement supérieur. Sur le moment, l’échec est cuisant. Mais, sortir la tête du long fleuve tranquille et des bonnes notes n’aurait-il pas du bon ? Car, ne pas appartenir à un système – ici de notation – permet d’ouvrir ses horizons de nage et d’accroître sa liberté puisqu’une fois le déclassement effectué, on ne craint plus rien. 

Être forcé·e à stopper sa progression quasi mécanique pour se recentrer sur ses aspirations personnelles, est-une opportunité ? (vous avez 6 heures)
si jamais t’as la ref → la technique de Phoebe lui aurait sûrement valu un 0 pointé en course au bac mais sa vie hors système a l’air plutôt fun 🦐

👉 Note (lol) : Quelles que soient les réticences qu’on puisse avoir face à cette logique d’évaluation et de classement, ce système nous lie. Il nous inscrit – d’une certaine manière – dans une (micro)société. Ne pas avoir « le droit » à sa note, c’est se voir nier son appartenance au club. Je me souviens qu’en prépa, un·e de mes prof préférait ne pas donner de note en colle plutôt que d’en produire une qui pouvait nous faire couler. Le latin m’appréciant autant que la nage papillon (aka pas du tout), je faisais partie de celleux

8
 qui n’ont jamais réussi à décrocher une appréciation chiffrée. Mon seul objectif était alors d’obtenir un chrono suffisamment bon pour qu’il soit pris en compte, et (ré)intégrer l’équipe, qu’importe s’il était le plus faible du groupe. 

Cette ambivalence du rapport à l’évaluation m’intrigue. C’est comme si l’on oscillait constamment entre le besoin irrépressible de se situer sur une échelle sociale et celui de s’en émanciper – rendant cette dernière quasi impossible.


🦀 comment t’as fait pour aller aussi vite ?

comment s’attribue la bonne note ?

« 4 c’est une mauvaise note. On a l’impression que c’est bien, mais c’est mauvais sur Uber. Quand un client me dit “ça s’est très bien passé, je vous mets 4”, je lui explique la situation et ça les étonne. On est suspendu à 4,5, moi j’ai 4,51, s’il m’arrive quelque chose, je saute […]. Donc, les jours où je ne vais pas bien je ne me connecte pas ou je passe par d’autres applications, j’ai trop peur » Nabil, chauffeur Uber au micro de France Inter sur la notation

La bonne note, c’est la rencontre d’un·e nageur·se et d’une grille de critère pré-définis (comme ici, les critères d’évaluation des plongeons sont pré-définis).

Cependant, il est difficile de véritablement faire état desdits critères. La dureté de la notation varie en fonction de la personne évaluatrice, des pratiques du club de nage, etc. La pertinence de ce fonctionnement est d’ailleurs souvent remise en question pour les examens et diplômes nationaux comme le bac de sport. Noter à la performance du D-Day fait débat, tout comme la notion de contrôle continu puisqu’on ne note pas de la même manière d’un établissement à l’autre, voire même, d’une. catégorie à l’autre. De plus, au moment de passer les sélections pour intégrer les clubs de perfectionnement, il arrive que les notes soient pondérées selon divers critères. Un 15 d’un lycée sélectif pourrait ainsi équivaloir à un 18 ailleurs. Il en va de même en prépa où, selon le centre d’entraînement, on sait que notre performance au concours sera meilleure que pendant l’année.

winner un jour, winner toujours ?

Et, si noter est un moyen de classer, chacun·e peut un jour se retrouver dernier·e du pool ultra sélectif qu’iel a intégré. S’appuyer sur son chrono comme seule mesure de sa valeur peut donc être trompeur puisqu’il repose sur un contexte précis (et est donc relatif).

Alors, pourquoi noter a-t-il envahi notre quotidien ? Comment s’en libérer ?


🐚 snack break, community : notes partout, liberté nulle part

J’adore la série Community, et ça tombe bien parce que le thème de la notation sociale y avait été exploré. Dans l’épisode, il est question d’une application appelée MeowMeowBeenz permettant aux gens de s’évaluer mutuellement sur un barème allant de 1 à 5. Les critères vont de l’apparente bienveillance d’un·e nageur·se envers ses pairs à son taux de participation en cours. Plus la note est élevée, plus la personne accède à de nouveaux privilèges et inversement. Comme dans toute société pyramidale, atteindre le sommet du podium est difficile. Et même ceci fait, tout reste à prouver pour conserver sa place car chaque faux pas peut être sanctionné par une mauvaise note – et un déclassement.

Pourtant, on remarque que chacun·e se plie à l’exercice. Qui par besoin de se sentir appartenir au groupe, qui par esprit de compétition, qui par envie de savoir comment les autres jugent leur manière de nager – peu importe la subjectivité de l’avis donné…

« Même si cette forme d’évaluation a des effets pervers et qu’on s’en plaint, malheureusement on la réclame parce qu’on attend d’elle des choses qu’elle ne peut pas nous apporter. On attend des formes de révélation sur soi. Savoir ce qu’on vaut, qui on est. On imagine que ça va nous apporter une forme de connaissance de soi qui est fausse, dangereuse […]. On est prêt·e à être évalué·e si les autres le sont aussi » Bénédicte Vidaillet au micro de France Inter sur la notation

Le plus curieux dans l’épisode étant que, même si le système social proposé par l’application pèse fortement sur les nageur·ses de l’équipe de Greendale, personne ne pense pour autant à la supprimer pour s’en émanciper. Une métaphore – sûrement – de nos propres contradictions dans le domaine.

snack break off 🐚


🦑 L’évaluation comme norme

la panoptique : l’enfer c’est les autres

Dans son livre Surveiller et punir Foucault s’intéresse à un modèle d’incarcération appelé « le panopticon ». Cette prison est réalisée de telle sorte que toutes les cellules sont disposées en cercle autour d’une tour rassemblant le personnel de surveillance. Chaque cellule est ouverte sur la tour, mais celle-ci est recouverte de manière à dissimuler si les prévenu·es sont observé·es. Le caractère aléatoire de la surveillance rendait les prisonnier·es irréprochable, de peur de se savoir épié·e au mauvais moment.

Mais quel rapport avec la natation ? À première vue, pas grand chose. Pourtant, la digitalisation du travail a permis l’émergence de nouveaux modes de surveillance… et d’évaluation.

plouf, on s’évalue ?

En entreprise  tout est sujet à être noté. Son humeur quotidienne, sa motivation, ses managers, ses collègues, son temps d’entraînement hebdomadaire, et j’en passe. L’évaluation est à un clic et le geste en devient quasi-automatique. On vit au rythme des trimestres, semestres voire années selon le fonctionnement du club que l’on a intégré et des entretiens annuels où on fait le bilan sur son parcours de nage. Encore une fois, la bonne note règne en maîtresse au risque de se voir refuser une promotion (« redoubler ») ou même remercié·e. La logique scolaire reste donc bien présente dans nos vies professionnelles, et, d’une certaine manière, nous rassure puisqu’elle nous permet de nous voir évoluer dans la piscine. Pour réussir, on adopte le comportement de celleux qui semblent passer les niveaux sans difficulté comme s’il n’y avait qu’un seul schéma nous permettant d’accéder à la réussite.

Ce qui suit est une bribe de conversation captée au vol d’un verre pris en sortie d’entraînement avec deux de mes swimming buddies nageant dans le même bassin de l’audit. Au détour de la discussion sur leur charge de travail, présence (ou non) au bureau et les horaires, celleux-ci se sont exclamé·es quasi de concert :

« Tout est pris en compte dans ta note. Tu dois faire attention à tout.

– Par exemple, si tu finis plus tôt – à 19h –, tu dois demander autour de toi « Quelqu’un a besoin d’aide ? » avant de partir. C’est une convention non écrite, mais si tu ne le fais pas, ça peut influencer ta notation sur la partie « esprit d’équipe ». En général personne ne te retient, mais il faut demander. C’est limite de la politesse à ce stade.

– Oui, et c’est pareil pour le partage des tâches. Je ne me vois pas finir plus tôt ou en refuser certaines parce que je sais que dans ce cas, quelqu’un d’autre le fera à ma place et terminera tard par ma faute. Et, encore une fois, ça a un impact sur ta note finale qui détermine ton évolution dans l’entreprise 

D’une certaine manière, on joue sur notre besoin de reconnaissance tant en termes d’effort, de travail et/ou d’impact sur le développement de notre club. Mais cette reconnaissance – signifiée par la note – est conditionnelle et temporaire, nous enfermant dans cette même spirale de justification constante de son statut de bon·ne élève dont je parlais plus tôt, risquant – entre autre – le surentraînement.

La note serait alors le moyen ultime de discipliner les nageur·ses, d’éviter les vagues dans la piscine et assurer la pérennité d’un modèle – pourtant bancale.


👀 So what ?

Tu l’as compris, le problème dans tout ça n’est pas la note en tant que telle, mais plutôt la prégnance de celle-ci que l’on considère bien souvent comme unique critère de définition de notre valeur.

Dans l’épisode d’Émotions autour de la confiance en soi avec Navo, la journaliste explore la notion de « locus de contrôle ». Celui-ci régit la manière dont on se définit. Le locus de contrôle interne signifie que le·a nageur·se définit sa trajectoire en fonction de ses envies et besoins personnels. En revanche, le locus de contrôle externe sous-entend que l’on (se) définit en fonction du regard que portent les autres sur notre style de nage. Pour moi, l’apprentissage à se plier au jugement d’autrui depuis la pataugeoire nous encourage à développer ce locus de contrôle externe au détriment de notre épanouissement personnel. Comme le dit si bien Jana en podcast, le défi est d’arriver à nous dissocier de nos notes et/ou de notre travail.

et si, pour se faire, on s’inspirait d’autres systèmes ?

Lors de mon échange aux États-Unis je me souviens de ce cours de maths (que j’ai déjà évoqué ici parce que c’était la seule année où j’ai compris que ma dyscalculie était seulement due à un manquement pédagogique et non – uniquement à mon manque d’esprit logique criant) où le prof s’amusait à nous donner des résultats comme exercice. Notre mission était de remonter le cours de l’eau pour trouver l’équation d’origine – ou, à défaut, de s’en rapprocher le plus possible. Tu t’en doutes, personne n’y arrivait, mais cela importait peu. La notation était faite à l’effort, au raisonnement et à la participation.

Une belle manière de valoriser le processus sur le résultat et d’encourager chacun·e à s’élancer pour tester les eaux. Dans ce cas, c’est l’action qui définit l’individu et non (uniquement) ce qu’il en ressort. De quoi se construire différemment et de s’autoriser plus facilement à sortir des lignes de nage les plus arpentées pour s’aventurer en eaux libres en grandissant. 

En attendant, pour écouter Jana, c’est par ici 👇


🛠 Quelques ressources avant de se quitter

(Ok cette fois y’en a beaucoup)

👉 L’école française et l’invention de la note. Un éclairage historique sur les polémiques contemporaines par Pierre Merle (ou bien son cours au Collège de France sur la notation)

👉 L’école abuse-t-elle des notes ?, Émission Rue des écoles par Louise Tourret sur France Culture 

👉 Six sans diplôme VS. clichés, l’émission Étiquette de France TV Slash où les invité·es parlent de leur conception des notes, de la (difficile) acquisition de confiance en soi en marge du système scolaire plébiscité et leur évolution personnelle

👉 Les élèves ont-ils besoin d’être notés ?, Émission Du Grain à moudre par Hervé Gardette sur France Culture

👉 Pourquoi s’est-on mis à tout noter ?, Émission Le code a changé de Xavier de la Porte sur France Inter

👉 Le programme La Culbute pour explorer ta relation au changement by Our Millennials Today


Ça t’a plu ? Fais passer le mot !

Share Our Millennials Today

Tu veux jaser sur ton parcours pro / ton vécu en études ? Rendez-vous sur Linkedin, insta ou via mail (hello@thewhy.xyz)

Tu as un peu de temps pour me faire un retour sur cette édition et/ou un outil à me partager ? PLEASE DO, pour la prise de contact c’est au-dessus ☝️


À très vite pour un nouveau plongeon 🐋

Apolline

Tu peux aussi nous retrouver sur instagram : https://www.instagram.com/ourmillennialstoday/

1

Si tu veux qu’on en discute tu peux répondre à ce mail ou m’envoyer un email

2

Source : L’école française et l’invention de la note. Un éclairage historique sur les polémiques contemporaines, p78, Pierre Merle, 2015

3

Soit, les protestant·es. Source : L’école française et l’invention de la note. Un éclairage historique sur les polémiques contemporaines, p78, Pierre Merle, 2015

4

À l’époque, seuls les jeunes aristocrates avaient accès à une éducation scolaire, l’ouverture à un public différent était une avancée de taille 

5

Un numerus clausus est mis en place pour ne recruter que le nombre nécessaire d’officiers. Source : L’école française et l’invention de la note. Un éclairage historique sur les polémiques contemporaines, p82, Pierre Merle, 2015

6

Dans les faits on ne commencera à utiliser la notation sur 20 en école qu’à partir de 1890

7

« Que donne l’évaluation ? Non pas des places mais des positions relatives, incertaines où tout se rejoue à chaque épreuve. Plus on est évalué, plus on est dans l’incertitude, moins on est rassuré quant à la position que l’on nous attribue de manière éphémère. Il s’agit donc d’un cercle vicieux… »  Bénédicte Vidaillet au micro de France Inter sur la notation

8

À date je me demande si je n’étais pas la seule dans ce cas

Share this post

Se libérer des notes

ourmillennialstoday.substack.com
Previous
Next
Comments
TopNewCommunity

No posts

Ready for more?

© 2023 Apolline Rigaut
Privacy ∙ Terms ∙ Collection notice
Start WritingGet the app
Substack is the home for great writing